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La base aérienne 125 d'Istres se prépare à l'arrivée des ravitailleurs A330 MRTT Phénix

La base aérienne 125 d'Istres se prépare à l'arrivée des ravitailleurs A330 MRTT Phénix

© RAAF - Un KC-30A MRTT de la Force Aérienne Royale Australienne.

© RAAF - Un KC-30A MRTT de la Force Aérienne Royale Australienne.

Le 15 décembre 2015, Airbus Defence & Space a annoncé dans un communiqué de presse que la Direction Générale de l'Armement venait de passer une première commande ferme de huit ravitailleurs A330 MRTT «Phénix» au profit de l'Armée de l'Air française.

A l'époque, le communiqué officiel précisait que «ces appareils constituent la deuxième tranche du contrat pluriannuel pour douze A330 MRTT, signé par le Ministère français de la Défense en novembre 2014, ce qui porte la commande totale ferme à neuf appareils».

Le premier A330 MRTT français doit intégrer l'Armée de l'Air en 2018, le second en 2019 et le reste des appareils commandés devrait être réceptionné les années suivantes, avec un taux de un à deux avions par an.

C'est donc dans ce cadre là que la base aérienne 125 d'Istres-Le Tubé, maison du Groupe de Ravitaillement en Vol (GRV) 2/91 «Bretagne» et de ses C-135FR/KC-135R a commencé une série de travaux qui vise à préparer l'arrivée de ces Phénix.

Outre l'installation de hangars de maintenance et de protection beaucoup plus imposants que ceux utilisés pour les Stratotanker, les travaux consistent aussi à une «réfection complète du revêtement de surface et du balisage de la plateforme aéronautique» (piste et les voies de circulation), selon le SUP AIP publié le 16 mars 2017 par le Service de l’Information Aéronautique de la DGAC.

En effet, la fiche officielle explique que «ce chantier de grande ampleur s'étale sur une période de 18 mois à compter du 15 avril 2017» et qu'il se décompose en plusieurs phases jusqu'à sa fin théorique à la mi-octobre 2018.

Parmi ces six phases, la première, qui se tient du 27 avril au 15 août 2017 (en théorie), doit s'étaler sur quatre mois.

Tout au long de cette Phase 1, les mouvements des aéronefs militaires et civils seront perturbés et devront s'adapter aux travaux. De ce fait, plusieurs dispositions ont été prises afin d'assurer une totale sécurité sur la zone :

Si la piste (15 ou 33), normalement longue de 5 000 mètres, est raccourcie, les avions de chasse ne doivent pas, par exemple, faire «de mise plein gaz sur freins sur les 300 premiers mètres de la piste 33».

Pour les hélicoptères, ces derniers doivent utiliser uniquement «la piste principale pour les phases de décollage et atterrissage», et il leur est interdit de se déployer depuis «l’aire principale figurant sur la carte des «mouvements à la surface » car cette dernière est située à proximité de la zone de travaux».

Selon nos informations, les travaux doivent prendre en compte les nombreuses bombes datant de la Seconde Guerre mondiale, utilisées pour le bombardement du terrain militaire d'époque et qui n'ont pas explosé lors des opérations.

Lors de ces chantiers, «il faut toujours commencer par dépolluer d'éventuelles anciennes munitions et ici, le travail serait conséquent», précise-t-on.