Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Defens'Aero
Defens'Aero
Menu
Trois Rafale en moins pour Chammal mais un en plus pour Barkhane

Trois Rafale en moins pour Chammal mais un en plus pour Barkhane

Trois Rafale en moins pour Chammal mais un en plus pour Barkhane

Photo : © JL. Brunet / Armée de l'air - Deux Rafale C en vol au-dessus de la BSS.

Lors du renforcement des moyens aériens français dans le cadre de l'opération Chammal le 1er Octobre 2014, le Président de la république François Hollande avait pris la décision de déployer trois Rafale supplémentaires, issus de l'Escadron de Chasse 1/7 "Provence" et du Régiment de Chasse 2/30 "Normandie Niémen".

A ce moment là, ces avions de chasse rejoignaient donc les six Rafale de l'Escadron de Chasse 3/30 "Lorraine", le ravitailleur C-135FR, ainsi qu'un avion de patrouille maritime Atlantique II de la Marine Nationale. Mais depuis, le dispositif aérien (et même terrestre...) de l'opération Chammal s'est consolidé et a été renforcé par le déploiement de six Mirage 2000D en Jordanie (base aérienne Prince Hassan), ainsi que l'engagement du groupe aéronaval, constitué de douze Rafale M et de neuf Super-Etendard Modernisés de la Marine Nationale.

C'est pourquoi, l'Etat-Major a pris la décision de retirer les trois Rafale qui n'appartiennent pas à l'EC 3/30 "Lorraine", et qui ne sont donc pas habituellement pré-positionnés sur la base aérienne 104 d'Al Dhafra, aux Emirats Arabes Unis. Ces trois appareils sont rentrés en France accompagnés par un ravitailleur C-135FR, ce qui fait qu'actuellement, la France n'engage pas de ravitailleur dans la coalition internationale. Mais c'est une situation qui n'est que passagère.

A l'occasion du point presse hebdomadaire de l'Etat-Major des Armées, il a été déclaré que "cette semaine, la force Chammal a réalisé 61 missions aériennes au-dessus de l’Irak, dont 5 ont abouti à des frappes au sol".

La première a eu lieu le 27 Février (frappe d'opportunité) sur deux bâtiments de l'Etat Islamique, dans la région d'Al Baghdadi. La seconde s'est déroulée le 02 Mars (frappe d'opportunité), dans la même région que la première. La troisième frappe aérienne a été effectuée le 02 Mars également, et elle a "ciblé un groupe de combattants qui avaient pris position dans une palmeraie dans la région d’Al Assad". Le soir même, la quatrième (frappe planifiée) "a ciblé des miradors postés près d’un check point de Daech entre Mossoul et Erbil". Enfin, la cinquième (frappe d'opportunité) a été effectuée le 04 Mars dans la région d’Ain al Assad et "a permis la neutralisation de combattants qui prenaient à partie un convoi des forces irakiennes".

En ce qui concerne l'opération Barkhane, qui se déroule dans la bande sahélo-saharienne, la France déploie (est concerné ici le plot "chasse" uniquement) actuellement trois Mirage 2000D qui sont basés à Niamey, au Niger, ainsi que trois Rafale, stationnés eux, au Tchad, à N'Djamena.

Quotidiennement ces appareils sont amenés à intervenir, que ce soit dans des missions de frappes au sol ou de reconnaissance, au Mali, au Niger, au Tchad, voir même en Centrafrique dans le cadre de l'opération Sangaris, ainsi qu'au Nigéria, afin de lutter contre les jihadistes de Boko Haram.

C'est dans ce cadre là que la France a pris la décision de renforcer son dispositif des trois Rafale avec l'envoi d'un aéronef supplémentaire. Selon le média Air & Cosmos, "l'objectif est de faciliter l'entretien des appareils en figeant tant que possible leur configuration".

Les missions sont assurées par les Rafale issus des escadrons opérationnels, que ce soit le 2/30 "Normandie-Niémen" de Mont de Marsan, le 1/7 "Provence" et le 1/91 "Gascogne", tous les deux basés à Saint Dizier.

Le plus

Vidéo : Les drones Reaper au sein de la bande sahélo-saharienne